• Le transport routier (véhicules particuliers, taxis, deux-roues, utilitaires) rejette 16% des émissions de gaz à effet de serre en France.
• La pollution due au transport (dioxyde d’azote, particules fines) a augmenté de 30% en 20 ans malgré les mesures prises (pots catalytiques…) et les alertes des scientifiques et des médecins. Il est vraiment temps d’inverser la tendance sans attendre la voiture « propre » que les constructeurs doivent nous sortir des cartons un jour… mais qui n’existe pas !
• L’utilisation de la voiture pèse lourd dans le budget des ménages. Un trajet quotidien domicile-travail de 20 km par exemple coûte 250 euros par mois.
• Les voitures restent inutilisées 95% du temps
• L’offre de transport électrique (vélos, trottinettes, véhicules électriques…) est de plus en plus accessible, ludique et abordable : c’est l’occasion de les tester !

Faux ! C'est mieux, mais ce n'est pas encore ça.

Il n’existe pas de véhicules propres.
Le principal point faible des véhicules électrique réside dans l’impact lié à la fabrication des batteries qui utilise des métaux rares (dont le lithium provenant d’Amérique latine dont l’extraction est fortement polluante, ou encore le cobalt). Des progrès sont encore à faire pour garantir leur collecte et maximiser le recyclage des matières.

Par ailleurs, produire de l’électricité en grosse quantité génère aussi des problèmes. En France près de 80 % de l’électricité est d’origine nucléaire, ce qui interroge sur la sécurité, l’approvisionnement des centrales en combustible et en eau de refroidissement, et pose la question du stockage des déchets.

Ce qu’il faut changer, c’est notre façon de nous déplacer. Le véhicule électrique est une bonne solution à condition de le partager (remplacer une voiture essence ou diesel par une voiture électrique n’est pas une solution définitive), d’utiliser les énergies renouvelables (donc il faut accélérer la transition vers les ENR, favoriser l’autoconsommation), et d’imposer recyclage, écoconception et responsabilité des filières.

Découvrez l'étude de la Fondation Nicolas Hulot sur les conditions de déploiements des véhicules électriques

Pour les petits trajets 

• Je prends mon vélo. Si je vais au travail en vélo, je peux même obtenir une indemnité kilométrique de mon employeur.
• Pour les trajets moyens (6 à 10 km), et si les routes le permettent, j’essaye le vélo électrique ou le scooter électrique. A la location de préférence pour se convertir à l’économie de partage… Nombreux sites de location de scooters électriques ici : cityscoot.eu, joincoup.com
• Pour les petits trajets en ville, je tente le vélo ou la trottinette électrique, en location ou à l’achat. Mieux vaut tester d’abord en location…li.me, frandroid.com .
• Si vous n’avez pas accès aux transports en commun ou en cas de météo difficile, la voiture électrique est un bon moyen de transport en location, ou à l’achat si vous disposez de bornes de recharge près de chez vous. Elle n’émet pas de gaz à effet de serre et sera d’autant plus « propre » que l’électricité qui la recharge est renouvelable (n'hésitez pas à consulter notre fiche "comment changer de fournisseur d'électricité). Pour connaître les conditions les plus avantageuses c’est ici : ademe.fr ou jechangemavoiture.gouv
• Il est possible de préciser que l’on désire un taxi électrique (Green Cab à Paris) lors des réservations en ligne ou à l’opérateur. Ou de tenter le vélo-taxi électrique… Ici. happymoov.com

Pour les plus longues distances:

• le covoiturage a fait ses preuves. De nombreux sites type BlaBlaCar (un pionnier...) mettent en relation conducteurs et voyageurs sur des trajets précis, avec partage des frais. Un covoiturage régulier peut faire économiser jusqu’à 4000 euros/an et 1500 kg de CO2. Une bonne façon d’allier convivialité, économies et sobriété carbone. blablacar.fr, covoiturage-libre.fr, laroueverte.com
  idvroom.com
• Pour ceux qui roulent beaucoup ou qui ont besoin d’une voiture pour des trajets occasionnels, l’autopartage est une solution dans les territoires périurbains ou ruraux qui ne proposent pas de véhicules électriques. L’avantage ? Réduire le parc automobile et passer à une économie d’usage moins émettrice de gaz à effet de serre et plus sobre en flux d’énergie.
• Je demande à consulter le plan de mobilité de l’entreprise (ou PDE) destiné à faciliter les déplacements domicile / travail et à réduire les émissions polluantes des salariés. Ce plan est obligatoire depuis le 1er janvier 2018 dans les entreprises de plus de 100 salariés (Ile-de-France et nombreuses villes). Pour vérifier si la vôtre s’en est préoccupée et l’inviter à le faire, c’est ici ; ademe.fr
• Si vous ne pouvez pas vous passer de votre voiture, essayez de remplacer votre vieille voiture par une voiture la moins polluante possible. De nombreuses aides existent.