Je deviens FREAKY GEEK en allongeant la durée de vie de mes appareils numériques (téléphone ou ordinateur portable, tablette, balladeur MP3..) Je les garde tant qu’ils fonctionnent et qu’ils sont réparables.

Ils le font!

POURQUOI ?
COMMENT FAIRE ?
À SAVOIR ENCORE
FICHE PRATIQUE CONSOMMATION

FREAKY GEEK: Préserver les appareils numériques

Pourquoi ?
  • Le monde produit chaque année près de 50 millions de tonnes de déchets électroniques (téléphones portables, ordinateurs, électroménager…) pour une valeur de 55 millions d’euros, dont environ 20% sont recyclés (35% en Europe).

  • En moyenne, il faut mobiliser 50 à 350 fois leur poids en matière première pour produire des appareils électriques à forte composante électronique, soit 800 kg pour un ordinateur et 500 kg pour un modem.

  • 88 % des Français remplacent leur téléphone portable alors que l’ancien fonctionne encore.
  • Les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) sont devenus une calamité dans les pays sous-traitants qui s'intoxiquent avec nos joujoux délaissés.
  • En 2019, en France, la collecte des DEEE doit atteindre 15 kg par an et par habitant, pour respecter les objectifs de la directive européenne DEEE2 (soit 65% de collecte); or, elle est actuellement légèrement au-dessus de 10 kg/hab/an (soit 50%).
    • Près de la moitié des pannes des appareils électroniques sont dues à un défaut d’utilisation.

Pièces soudées, écrans en verre ultra-fragiles, batteries irremplaçables, prix exorbitants des réparations, indisponibilité des pièces de rechange : c'est une évidence, les fabricants s'obstinent à fixer une durée de vie limitée à leurs objets et à les rendre irréparables pour stimuler la consommation. Combattre cette pratique, d'ailleurs totalement interdite, est un levier individuel important pour lutter collectivement contre la surconsommation.


COMMENT FAIRE ?

Je commence par quoi?

  • J’investis dans du solide, de bonne qualité, robuste, réparable ET donc conçu pour durer dans le temps. Cela est plus pertinent que de viser les petits prix de bas de gamme. Les marques les plus fiables sont souvent celles qui proposent les produits les plus performants et les plus chers (high-tech et électroménager).
  • Si un appareil tombe en panne sous deux ans, j’ai droit à une réparation ou un échange, c’est « la garantie légale de conformité » (deux ans minimum).
  • Je vérifie auprès du fabriquant la période de disponibilité des pièces détachées et les délais de mise à disposition (environ 8 à 9 ans pour le gros électroménager, de 4 à 9 ans pour le petit, de 3 à 6 ans pour le multimédia et high-tech). Voir ici : https://www.gifam.fr
  • Je privilégie les appareils démontables, donc réparables et dont les pièces de rechange seront accessibles à moindre frais. Le groupe SEB a été récompensé aux European Business Awards car la majorité des appareils de ses marques (Rowenta, Tefal, Moulinex, etc.) est conçue pour être démontable et réparable. Leur mention indique « produit réparable dix ans ».
  • Je choisis des produits les moins fragiles et les plus modulables du marché : par exemple le Fairphone est un téléphone dont l’écran, le boîtier, ou l’appareil photo peuvent être changés séparément. Sa coque est robuste et les pièces de rechange disponibles à la vente.
  • Je consulte le baromètre du service après-vente qui indique les pannes constatées au cours des deux premières années après l’achat https://labo.fnac.com. Selon ce baromètre, les marques les plus fiables sont Miele, Bosch et Siemens pour le gros électroménager, Electrolux, Rowenta et Samsung pour le petit électroménager, Apple, Canon, Nikon, Philips et Sony pour le high-tech.
  • Pour prolonger la vie de mes appareils, je pense à nettoyer les filtres des machines à laver le linge ou la vaisselle, je détartre régulièrement les appareils, je varie les cycles, et j’entretiens régulièrement, avec du vinaigre blanc par exemple.
  • Pour mon matériel informatique, je préfère les modèles que je peux faire évoluer pour en augmenter les performances quand j’en aurai besoin (extension de mémoire, ajout de processeurs…).
  • Je connais les quelques (rares) fabricants qui fournissent des informations sur la possibilité de réparer les appareils parmi les 3 marques identifiées par Greenpeace: Dell, Faiphone et HP.
  • Il existe des labels certifiant les produits les plus durables ou à moindre impact environnemental comme le Blue Angel, l’EPEAT, ou le TCO. Voir ici : blauer-engel.de, EPEAT.net, tcocertified.com. Voir aussi ici : http://www.ecoguide-it.com/fr/. Pour découvrir les meilleurs labels, consultez le site de l’ADEME
  • Pour les objets high-tech : ne pas laisser son appareil au soleil, à une chaleur excessive, pas de contact avec des champs magnétiques et ondes (aimants, micro-ondes, etc.), acheter une housse de protection, nettoyer et dépoussiérer régulièrement ses produits avec des produits écologiques.
      • En cas de panne, j’essaye d’abord de réparer moi-même : il existe des tutoriels spécialisés, et des sites de vente de pièces détachées qui peuvent m’aider. https://www.spareka.fr, https://www.sosav.fr.
      • Je fais appel à un repair café (www.repaircafe.org) où des bénévoles peuvent m’assister gratuitement, avec prêt d’outils, etc. Des ressourceries ou recycleries proposent le même service. Ici ; http://www.ressourcerie.fr
      • Pour une réparation chez un professionnel, je m’informe à l’avance sur les prix/forfait incluant ou pas l’achat des pièces de remplacement qui peuvent représenter 30% du coût global. Le réseau Envie a une offre de dépannage à domicile facturée 39 euros avec des pièces détachées d’occasion. (voir fiche Je répare, et ici : http://www.envie.org). Certaines marques ont développé un « forfait réparation », comme SEB.
      • En fin de vie, j’ai le réflexe de donner mes DEEE aux réseaux de ressourceries pour la récupération des pièces et leur réemploi. Plus d’un tiers de ce qu’elles récupèrent est réparé, le reste recyclé.
      • En dernier recours, je veille à déposer mes DEEE dans les collectes spécialisées ou dans les mini déchetteries.

      à savoir encore
      • L’obsolescence programmée est interdite et passible d’une forte amende. Un indice de durabilité des équipements électriques, électroniques et électroménagers est annoncé pour 2020. Chaque appareil sera doté d’une étiquette avec une note de réparabilité.
      Découvrir
      • Il existe aussi une autre obsolescence sur laquelle on peut tous agir : l’obsolescence culturelle.
      En savoir plus
      • Consultez aussi les guides de l’ADEME :
      face cachée du numérique
      faire durer
      Economie circulaire

      partager le geste

      Laisser un commentaire

      Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *